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Couleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours de ma pratique en peinture, j’ai pu affirmer un champ de préoccupation personnelle. Cela m’a ensuite conduit à aborder des expérimentations sur la couleur.

 

 

Les couleurs de la nuit

 

 

Parfois, il m’est arrivée de travailler tard (aux alentours de deux heures du matin) sur ma peinture sachant que l’environnement autant que la vision participe à l’élaboration d’une toile. Etant dans l’obscurité, avec une lampe pointée à un endroit spécifique sur la toile créant ainsi une difficulté. L’obscurité contribue à l’application et au choix des couleurs. D’une certaine manière, c’est une façon de combattre la pénombre, on compense le manque de lumière sans s’en apercevoir. La peinture s’imprègne de la nuit avec des pourpres, des rouges de Garance, des vert cramoisi, du jaune auréoline, du bleu acier, du gris de Payne.

 

 

Les couleurs de la ville

 

 

L’observation du béton, des couleurs successives de peinture, de l’oxydation des matériaux et la rouille offrent de belles combinaisons de couleurs allant du vert d’eau, jaune moutarde, orange rouille, ivoire, rose coquille, gris goudronné. Le temps, l’humidité, la lumière agissent sur la conservation des couleurs dans une perspective d'altération créant un mouvement de vie. Il est intéressant de désacraliser la peinture et de repousser les limites de sa représentation.

 

 

Perception optique

 

 

 

Généralement j’applique des zones de couleurs primaires puis des couleurs intermédiaires que je relie avec des bandes de liaisons (patine doré). 

L’énergie et la propagation des couleurs se mélangent comme pour créer un planisphère et donner une atmosphère. 

 

La persistance rétinienne est également importante dans l’idée d’un échos entre les couleurs sur les différentes formes créant un dialogue où les couleurs interagissent entre elles. Les recherches de Bridget Riley, Rothko et Turner sont essentielles à ma démarche. 

 

Les conflits ligne/couleur interrogent les relations que ces deux éléments entretiennent entre eux ainsi que leurs dysfonctionnements. A mon sens, la couleur l’emporte sur le dessin car à mes yeux l’espace pictural est considéré comme code de construction ou certains aspects possèdent des priorités, la forme ou les sujets se noient littéralement dans la couleur qui forme alors un ectoplasme sensoriel et amnésique.

 

Les couleurs de la nuit, de la ville et des lumières artificielles (réverbère, spot de sécurité, gyrophare) sont les charpentes de mes mises en scène. Dans beaucoup de mes travaux les paillettes et patines apparaissent comme un aspect palliatif à certains sujets abordés dans l’idée d’apporter une sorte de maquillage ou tromperie.

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